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Le programme en france
Forêts Communes conduit des projets innovants inspirés de la permaculture et de l’agroforesterie pour re-végétaliser les villes, les friches industrielles, les espaces verts des habitats sociaux… avec dans chaque projet la mobilisation des habitants et des acteurs locaux au cœur du dispositif. En savoir plus…

Dans les pays tropicaux, l’association Forêts Communes développe des projets de reforestation et d’agroforesterie centrés sur les arbres multifonctionnels, qui bénéficient aux populations locales, à l’environnement et à l’atténuation du changement climatique.
Nous sommes convaincus que les arbres sont une source de multiples bénéfices pour les humains et la nature. Nous travaillons à les réintégrer là où ils manquent, en lien avec des principes de l’agriculture vivrière, pour aider les populations à regagner leur souveraineté alimentaire.
Nous nous focalisons sur des arbres multifonctionnels (nourriciers, fertilisants, résistant à la sécheresse) et en particulier avec certains arbres étonnants : les arbres oxalogènes. Uniques au monde, ces arbres séquestrent le carbone dans leur bois, mais aussi sous forme de calcaire dans le sol en symbiose avec des champignons et des bactéries, le fixant là pour 10 à 100 000 ans !
De part ses qualités, le noyer maya (Brosimum alicastrum) est devenu l’un des piliers de notre programme dans les pays tropicaux. Présent sur la ceinture caribéenne, il produit des noix très nutritives et faciles à conserver. Son fourrage augmente la lactation du bétail, il résiste bien à la sécheresse, fait un excellent couvert végétal et est capable de vivre près de 1 000 ans…
Le programme initial a été fondé en 2010 par l’association Biomimicry Europa, résultat d’une collaboration entre biomiméticiens et chercheurs étudiant les arbres oxalogènes.
Parmi les fondateurs : Gauthier Chapelle, Raphaël Stevens, Tarik Chekchak, Caroline Zaoui, Karim Lapp, Gaétan Dartevelle, Kalina Raskin et Daniel Rodary, en collaboration avec Eric Verrecchia de l’université de Lausanne, découvreur des arbres oxalogènes (laboratoire de Eric Verrecchia de l’Université de Lausanne en Suisse).
Ayant découvert ces arbres lors du programme CO2SolStock, les fondateurs ont souhaité appliquer leur recherche sur le terrain, dans des projets d’agroforesterie tirant profit des propriétés de ces arbres remarquables.
Le biomimétisme, formalisé par la naturaliste américaine Janine Benyus (aussi fondatrice de notre association), est l’innovation inspirée par le monde vivant pour concevoir des modes d’existence, de consommation et de production durables, c’est-à-dire capables de perdurer sans dégrader les conditions de vie sur la planète.
Le biomimétisme est très proche de la permaculture, qui cherche à créer un mode d’agriculture permanente. A cette agriculture biologique, sans apport extérieur au terrain considéré et ancrée dans un temps long, le biomimétisme ajoute l’observation des écosystèmes matures, complexes et très productifs.
Cette observation permet alors de repérer les fonctionnalités écologiques. A titre d’exemple, seuls les champignons dégradent la lignine du bois, ce qui en fait les uniques éléments pouvant remplir cette fonction. Les buissons, par leur taille, créent des micro-climats localisés. Les couvre-sols le protègent avec sa faune et gardent l’eau.
Les écosystèmes les plus productifs sont des systèmes de grande complexité : les boucles de production et recyclages se croisent et s’imbriquent dans le temps (multiples cycles au cours de l’année) et dans l’espace (cycles ultra-locaux ou régionaux). Or, nos systèmes agricoles sont souvent très pauvres, avec une seule espèce de plante cultivée sur toute l’année. Le biomimétisme nous montre comment l’augmentation, même modeste, de la complexité de nos systèmes permet d’en accroître la production et la résilience.
« Un arbre oxalogène forme des ions d’oxalate qui, au niveau du sol, en symbioses bactério-fongiques, forment du carbonate de calcium, l’une des formes les plus durables de puits de carbone. Les propriétés de ce type d’arbres ont été découvertes dans les années 1990 par le biogéochimiste Eric Verrecchia. » (source Wikipedia)
Nous appellons arbres multifonctionnels des arbres qui sont choisis pour l’ensemble de leurs fonctions, qui peuvent être l’oxalogénèse, la production de nourriture pour les humains, pour le bétail ou la faune sauvage, l’amendement des sols, la résistance à la sécheresse, la production de bois, etc.
Dans les pays tropicaux, les paysans sont les principaux acteurs de l’évolution des paysages. Nous avons donc choisi de partir d’eux, pour sélectionner des arbres multifonctionnels locaux et adaptés à leurs besoins multiples. Cette stratégie a été un véritable garant social de la pérennité et de l’efficacité des programmes de replantation.
Découvrez la présentation de notre programme à l’étranger, dans le cadre de la série documentaire “Nature=Futur !”
Pour résumer en quelques points :
Des plants locaux, fruitiers, diversifiés
En France, nos plantations incluent facilement 60 espèces, presque toutes fruitières et locales, pour reconnecter les bénéficiaires avec les saisons et les fruits de leurs régions.
Arbres multi-fonctionnels
En Haïti et au Mexique , nos arbres sont en majorité fruitiers, donnés aux femmes en priorité, pour planter dans les jardins et cours et encourager l’autonomie alimentaire directe et durable.
Small is beautiful, et moins risqué
Petit programme, quelques arbres par bénéficiaire, déployé de façon très distribuée, très « humaine », croissance « organique », avec >50 000 bénéficiaires, pour qui chaque arbre compte.
Arbres « oxalogènes »
Uniques au monde, ils séquestrent le carbone dans leur bois, mais aussi sous forme de calcaire dans le sol en symbiose avec des champignons et des bactéries, le fixant pour 10 à 100 000 ans !
Le noyer Maya… un de nos piliers
Un arbre qui vit 1000 ans, résiste à la sécheresse, oxalogène, adapté localement (Haïti et Mexique), et dont les noix très nutritives sont faciles à sécher et conserver, sont utilisables en sauces, farine, galettes… et même comme du café ou du chocolat!